Bonjour à toutes!!

Aujourd’hui, je reviens pour vous parler un peu de couture! J’ai pas mal de cousettes qui attendent d’être présentées ici, donc je vais essayer de rattraper mon retard et de vous les présenter dans les jours qui arrivent!

Au mois de mai, j’ai participé au challenge du Me Made Month sur Instagram (et d’ailleurs j’ai laissé toutes mes tenues en story à la une “Me Made May”, que vous pouvez consulter si vous le souhaitez).

Ce challenge consiste à présenter ses tenues du jour avec des éléments faits mains, que la tenue soit complètement faite main ou qu’il n’y ait qu’un élément. Personnellement, j’adore ce challenge, et il m’a permis de constater cette année qu’il me manquait des vestes. Le mois de mai a été un peu pluvieux ici, et je n’avais que mes gilets faits main pour me réchauffer. J’adore les porter, mais quand il fait un peu plus chaud, ce n’est pas forcément le vêtement le plus adapté. J’avais déjà constaté ce manquement dans mon dressing (n’ayons pas peur des mots c’est un immense vide!), et je vous en avais parlé dans cet article d’inspirations, que vous pouvez retrouver ici:

Des inspirations pour le printemps et l’été.

Des vestes de mi-saison, ça me manque clairement!
Dans mon article d’inspirations, j’avais prévu de réaliser la veste Ayora de Pauline Alice, c’est donc d’elle que je vais vous parler, j’ai juste changé d’avis entre temps sur le tissu que j’allais utiliser.
J’étais partie sur une double gaze matelassée, mais confinement oblige, j’ai décidé d’utiliser un tissu que j’avais déjà. Je referai peut être la veste avec cette double gaze en couleur bleu paon car elle me plait énormément et elle aura un rendu plus casual, un même patron pourrait donc donner deux styles assez différents .
J’ai donc finalement porté mon choix sur un coupon de tissu qui m’a été offert par la boutique de tissu Fairy Factory. Je précise que le tissu m’a été offert, mais que pour les précédents coupons dont j’ai parlé ici de la même boutique, j’avais fait mes achats avec ma CB haha!

Aurélie, qui gère cette boutique, m’avait donc proposé un coupon de 3 mètres, et j’ai pu caser ma taille 50 sans aucun souci. Du coup, c’est certainement possible de la coudre dans un coupon un peu plus petit (normalement c’est précisé dans le patron), mais je pense que la laize doit être de 140 minimum pour vous permettre de couper notamment l’enforme et le corps de la veste (coupé en une seule pièce sur le pli).

Revenons à notre cousette. Le patron de la veste Ayora est une veste plutôt courte, un peu cropped, à réaliser avec un tissu matelassé ou déjà matelassé (tu pourras gagner quelques longues heures de solitude si ton tissu est déjà matelassé) et de jolies parementures tout autour de la veste et au bas des manches.
La veste est réversible (en théorie, car la mienne ne l’est pas, j’ai utilisé un biais en liberty ultra flashy pour ganser la couture de l’emmanchure), ce qui permet d’avoir deux vestes en une en choisissant deux tissus différents pour l’intérieur et l’extérieur de la veste. Après je m’interroge un peu sur cette réversibilité lorsque l’on choisit de coudre les poches extérieures qui sont assez imposantes et que l’on se retrouve à porter comme des poches intérieures, je ne suis pas sûre que le confort soit au Rendez-vous. Mais bref, en théorie elle est réversible, c’est donc un très bon point pour les adeptes du dressing minimaliste (comme vous le savez ce n’est pas vraiment mon cas!!). Comme pour tous les patrons de Pauline Alice, les marges sont incluses (et ça, on aime!), mais il vous faudra en rajouter pour l’étape matelassage, en fonction de vos préférences. Le patron est disponible jusqu’à la taille 52 et je l’ai acheté en PDF. D’ailleurs, je ne sais pas si c’est que chez moi, mais quand je vais sur le shop de Pauline Alice, les trois patrons plus récents ne s’affichent pas sur la page d’accueil !!

Ayora est donc une veste droite (pas de pinces) et avec une apparence plutôt minimaliste. Pas de pinces, matelassage, et col un peu montant, sur le papier ça peut faire un peu peur mais finalement, elle tire bien son épingle du jeu je trouve.

Je ne l’ai pas énormément vue réalisé sur les réseaux sociaux (et encore moins sur des silhouettes comme la mienne), et pourtant je trouve que c’est une très belle veste. Les deux versions que j’ai préférées voir sont celle de Julie alias Jolies Bobines, que j’avais vue “en vrai” au CSF, et celle d’Anne du blog un chas un chas, que je trouve très belle en orange sanguine.

J’ai décidé de me lancer dans le matelassage avec de simples lignes verticales sur le corps espacées de 4 cm chacune, et des lignes suivant la forme de la poche pour les poches, horizontales et espacées de 4 cm chacune également (une des deux versions de matelassage prévue dans le patron, l’autre proposant un matelassage beaucoup plus long à réaliser car les lignes étaient bien plus rapprochées.). Je suis assez contente de mes raccords aux épaules et de ce choix de matelassage.

Pour matelasser mon tissu, j’ai utilisé la technique de matelassage pour les nuls dont parle Anne dans son article (coucou Anne haha!), j’ai utilisé donc le tissu dont je vous parlais plus haut, j’ai coupé ma pièce de patron pour le corps de veste et chaque manche deux fois (attention, ne faites pas comme moi, il faut bien prévoir des marges de couture supplémentaires à celles prévues par le patron d’environ 2cm autour des pièces qui vont être matelassées), et j’ai coupé une pièce de molleton thermocollant pour chaque manche et pour le corps.
J’ai utilisé de la Vlieseline HH650 pour thermocoller mes pièces. Je trouve au final le rendu un peu trop rigide, mais je pense que c’est inévitable. Comme je suis une incorrigible de la paillette, j’ai utilisé ce fil à paillettes argenté pour le matelassage et j’en suis ravie car il ne se dédouble absolument pas… Un bonheur à coudre! Pour celles qui voudraient plus de précision, la référence du fil est le n°7001. Je n’ai pas pris de précaution particulière pour coudre avec ce fil à paillettes, j’ai fait une cannette de fil pailleté et j’ai cousu avec la bobine dans ma machine.
J’ai simplement cousu de très longs points pour pas que le matelassage ait un rendu trop serré, je n’avais pas envie de ressembler au bonhomme Michelin! Et oui: tissu blanc, paillettes et matelassage ça fait beaucoup et j’ai eu peur de frôler le ridicule et de ressembler à un Bibendum, mais j’avais tellement envie de cette association que je me suis lancée quand même!

En soi ce n’est pas un vêtement compliqué à réaliser mais par contre il faut avoir du temps car l’étape du matelassage est très longue et pas très intéressante, il faut le dire. Pour ma part, j’ai tracé sur mon tissu au stylo Frixion les lignes de matelassage pour pouvoir avoir un rendu régulier, plutôt que de coudre les lignes chacune en fonction de la précédente: je trouve que cette dernière technique peut conduire à un gros décalage si on n’y prend pas garde. Je crois que certaines ont utilisé du Washi tape pour repérer les lignes à matelasser, ça peut être une solution si vous avez peur des traces qui ne partiraient pas avec le stylo Frixion. Je n’ai eu aucun souci de trace avec ce stylo, mais apparemment c’est fréquent, pensez donc à bien faire un test sur votre tissu en amont.

J’y reviens toujours et j’espère que vous n’en avez pas marre, mais depuis que j’ai réalisé ma séance de colorimétrie l’an dernier, j’ose plus de choses. J’ose mettre du blanc (avant ça j’étais à fond dans le noir et depuis je n’en porte quasi plus), et j’ose les couleurs (trop?) éclatantes. Mes vêtements me donnent la pêche, beaucoup plus qu’avant et j’adore rajouter des paillettes par ci par là. Les paillettes, pour moi c’est plutôt argenté et je trouve que ce matelassage a vraiment un effet feel good, sans être non plus trop tape à l’oeil (ceci dit, une veste blanche c’est forcément voyant, on est d’accord).

Pour ce qui est de la taille de la veste, je suis partie sur la taille 50 sans aucune modification, et la veste tombe impeccablement je trouve. Je n’ai pas mis les boutons pression car je l’ai cousue avant tout pour la porter ouverte, mais c’est un choix tout à fait personnel. Les finitions proposées par le patron sont vraiment top, j’ai cousu l’intérieur de la parementure avec des points à la main, ainsi que l’intérieur des revers de manches: un travail long mais qui sincèrement vaut vraiment la peine, c’est complètement invisible! J’ai choisi de ganser de biais liberty les coutures des manches (je ne sais plus quelle était la finition prévue dans le patron mais il me semble que ce n’était pas celle ci), c’est ma touche de couleur invisible mais qui me fait plaisir lorsque j’enfile la veste. J’ai de petits plis dans un arrondi de l’enforme mais avec le repassage ils se sont estompés par rapport aux photos que vous pouvez voir.

L’idée top du patron c’est la poche intérieure de la veste: ça permet de glisser le téléphone dedans (pour moi c’est la taille idéale). La poche est plaquée à l’intérieur de la veste, et comme l’extérieur et la doublure ne font qu’un après matelassage, la couture de la poche se voit sur l’endroit. au départ j’étais un peu déçue par ce détail, j’avais peur que ce soit moche sur l’endroit mais finalement ça ne se voit pas vraiment (j’ai utilisé du fil blanc ton sur ton pour éviter que ça ne se voie).

Les poches extérieures sont en effet très grandes et pour moi elles ont plus une fonction esthétique car j’aurais peur que le contenu de ma poche tombe facilement si je mettais quelque chose dedans. Elles sont aussi plutôt hautes, mais ça ne me gêne pas. J’ai d’ailleurs longuement hésité à faire les poches ou pas car je trouve que la veste est aussi très belle sans, puis finalement j’ai décidé de coudre le patron tel quel.

Je suis donc ravie de cette veste de mi saison, idéale pour les fraîches soirées de printemps-été (si toutefois nous sommes amenés à en avoir encore). Après lavage, le matelassage parait moins rigide donc j’ai bon espoir que cette veste devienne mon doudou.

N’hésitez pas à me rejoindre sur Instagram où je partage parfois les coulisses de mes cousettes: j’ai laissé une Story à la Une pour la Veste Ayora, avec les étapes que j’ai partagées avec vous!

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